Editions numeriques - La nouvelle aventure

Ça faisait un moment que j’y pensais : publier en numérique. Je n’avais pas vraiment envie de draguer les maisons d’éditions traditionnelles, enfin, je veux dire les grosses, les très grosses, Gallimard, Grasset, Seuil… Pas envie de me faire chier à poster des manuscrits à la pelle et attendre une réponse devant ma boite aux lettres comme un chien triste. Surtout, pas envie, en leur envoyant un manuscrit, de me retrouver noyé dans la masse d’enveloppes de papier kraft  qu’ils reçoivent chaque jour. Ça avait un petit côté déprimant, je les ai donc carrément snobé, comme un grand.

L’an dernier, j’ai découvert les possibilités du numérique via les tablettes et les liseuses, la possibilité de fournir du texte enrichi, des formats adaptables et cette technologie nouvelle : l’e-Ink, qui permet de lire comme sur un livre, avec les mêmes sensations. Deux choses me rebutaient cependant : les DRM, qui ne vous donne pas le droit de charger votre bouquin sur plusieurs machines et donc de le partager comme on le fait avec un livre papier, et le prix, dont rien ne justifie qu’il soit au même niveau qu’une édition classique.

J’ai découvert que dans un petit machin tout léger on pouvait faire tenir plus de 2000 bouquins, fini donc les sacs trop lourd à la veille de partir en vacances, fini la musette trop lourde que je me coltine tous les matins quand je vais au boulot.

Je les vois bien les plus jeunes qui n’achètent même plus de CDs et qui préfèrent charger des mp3 à 90ct d’euros, je les vois bien télécharger des applications pour leur téléphone pour moins de 2€, je vois bien aussi que les ventes de livres se cassent la gueule et qu’on a franchi une nouvelle étape avec ces foutus tablettes.

Bon, voilà où j’en étais de mes réflexions sur l’édition et sur ce que je voulais faire de mes histoires. Du coup, j’ai envoyé un mail à Jean-François Gayrard des éditions Numériklivres, je lui ai présenté brièvement « Un été de singe » et je lui ai laissé mon numéro de téléphone.

C’était il y a une semaine…

Hier soir il m’a appelé pour me dire que son comité de lecture avait trouvé l’histoire formidable et que par conséquent il voulait vraiment que l’on travail ensemble.

Elle n’est pas belle la vie ?